Tous les matins, tous les soirs, et même dans la journée, c'est d'ici que partent et rentrent tous les véhicules du réseau de transport stéphanois: les dépôts. Depuis 1881 et la construction du dépôt de Bellevue, à aujourd'hui avec les multiples dépôts de la STAS, la donne a beaucoup changé en presque 140 ans… Retour sur plus d'un siècle de dépôts, avec aujourd'hui le grand dépôt Transpôle Les Grands Mâts, aujourd'hui le plus vaste du réseau.
L'article en Podcast
Le dépôt Transpôle STAS
Un nouveau dépôt. Depuis le début des années 1960, avec l'arrivée des motrices PCC simples en 1958 puis doubles dès 1968, le dépôt de Bellevue ne suffit plus pour remiser, entretenir et réparer tout le matériel roulant. De 1964 à 1966, la C.F.V.E. achète donc des terrains à la Doa, pour un total de 28 000 m2 de superficie, sur les 40 000 m2 nécessaires au projet. Toutefois, le passage de l'autoroute, qui devait passer sur ces terrains, empêcha l'achat d'autres parcelles pour réaliser ce premier projet. La C.F.V.E. devait alors envisager d'autres solutions. Les premières pistes à l'étude furent notamment la création d'un niveau supplémentaire au dépôt de Bellevue, comme cela existait dans d'autres pays; ou encore la création de nouveaux locaux à la place de la caserne Grouchy, qui venait d'être désaffectée.
Un nouveau projet. Finalement, l'idée de création d'un nouveau dépôt fut conservée, et c'est un terrain de 91 000 m2 qui fut choisi, à Saint-Priest-en-Jarez, juste à côté de Ratarieux. En 1989, un concours de conceptions fut organisé, et un projet fut sélectionné en 1990. En 1991, les travaux débutèrent. Le 18 mai 1992, le premier mât du dépôt fut dressé, et domina le chantier de ses 30 mètres de hauteur. Celui-ci se poursuivit durant les prochains mois, pour s'achever en 1993, au bout de 500 000 heures de travail.
Le dépôt se composait de bâtiments administratifs (3 500 m2), d'une station-service de 2500 m2. Côté remisage et maintenance, 12 000 m2 étaient dédiés au stockage des bus, et 4 800 m2 pour les rames de tramway. 20 000 m2 seront réservés aux ateliers de maintenance et réparations, dont 6 100 pouvant dédiés aux tramways.
Ces nouveaux espaces permirent aux équipes, sur le terrain, dans les ateliers et dans les bureaux, de voir leur environnement de travail se moderniser.
Ce nouveau site comprenait également un autre bâtiment, proche de la rue, d'une superficie de 2 000 m2. Celui-ci comprenait un centre de distribution électrique sur 800 m2, mais aussi une autre surface de 1200 m2, qui constitue aujourd'hui notre Musée des Transports Urbains.
Une grande capacité de remisage. En 1993, le dépôt pouvait accueillir jusqu'à 160 bus, midibus ou minibus, 35 bus articulés, et 43 tramways (de 23 mètres de longueur; ceci comportait 35 emplacements dédias aux rames en exploitation, et 8 emplacement pour des rames de réserve et de service), ce qui permettait d'accueillir les 35 nouvelles motrices Alsthom Vevey première puis second génération arrivées sur le rseau en 1991 et 1998 respectivement. En plus de cela, des Lignes Aériennes de Contact (LACs) furent installées au dépôt, afin de pouvoir accueillir des trolleybus sur le site depuis les autres dépôts.
Un dépôt évolutif grâce à sa situation géographique. En 2016/2017, les premières rames CAF Urbos 3 arrivèrent à leur tour sur le réseau, sur les 16 nouveaux tramways commandés. D'une longueur de 33 mètres, celles-ci nécessitaient un nouvel espace de stockage. En prévision de cela, le dépôt fut agrandi préalablement par la création de trois voies de remisage supplémentaires, et les infrastructures de maintenance et réparation (fosses, ateliers,…) furent adaptés en conséquence. La situation du dépôt en dehors des zones urbanisées a grandement contribué à faciliter l'extension du bâtiment.
Histoires de dépôts, c'est trois volets d'articles sur les principaux dépôts C.F.V.E., T.E. et STAS de Saint-Etienne et sa région. Les avez-vous déjà tous lus?
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Crédits photographies historiques: Musée des Transports / Livre Un désir nommé Tramway/ STAS
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